Paul Joseph Appia (1782-1849)

Paul Joseph Appia, le père de Louis, est né le 4 mai 1782 aux Coppiers (La Tour) et il est décédé le 19 janvier 1849 à Francfort (sur le Main).
Il fit d’abord un apprentissage d’horloger à Sainte-Croix près d’Yverdon (Suisse), puis il s’installa comme horloger auprès de sa mère à La Tour. Ayant obtenu une bourse, il repartit étudier la théologie à Genève en 1801 et il travailla alors comme précepteur pour subvenir à ses études qu’il acheva en 1809. Après ses études de théologie et sa consécration, en 1810, Paul voulut s’installer comme pasteur dans les Vallées vaudoises, mais on ne lui offrit aucun poste. Alors en 1811, Paul se décida d’accepter un poste de pasteur dans l’Église évangélique réformée française à Hanau.
En 1813, eurent lieu la bataille de Leipzig, puis celle de Hanau où Napoléon vainquit les armées Austro-Bavaroises. Le jeune pasteur ramassa et soigna les blessés sur le champ de bataille, mais il y contracta la typhoïde, appelée « fièvre des hôpitaux » et dans son délire s’ouvrit les veines. Heureusement il fut sauvé par les soins de ses paroissiens.
En 1810, Paul envoya une lettre à sa future belle-mère pour avoir l’autorisation d’écrire à Caroline Develay, qu’il avait connue à La Tour dans l’école que tenait sa mère. Paul entra alors en relation épistolaire avec Caroline, et en 1814, il retrouva celle-ci à Genève alors qu’elle revenait des Vallées. Ils se marièrent et le couple rentra ensuite à Hanau.
En 1818, Paul fit une nouvelle tentative de revenir dans les Vallées, mais on lui offrit qu’une petite paroisse dans un hameau de montagne. Déçut, en 1819, il accepta alors de devenir pasteur dans l’église réformée française de Francfort, où il demeura jusqu’à son décès en 1849. En 1823, il fit une nouvelle tentative de revenir dans les Vallées, mais déçu il y renonça définitivement.
Bien que peu aisé, Paul Appia a toujours soigné l’éducation de ses enfants et leur a offert des cours de musique. Les époux Appia, firent de nombreux voyages tant à Genève, qu’à Paris et Naples pour retrouver leurs enfants. Paul se trouvait à Paris au moment des deux Révolutions en 1830 et 1848. En 1848, après avoir été retenu plusieurs mois à Paris par l’état de sa santé, il retourna à Francfort et y décéda le 19 janvier 1849, soigné par son fils Louis et sa fille Louise.
Paul et Caroline eurent quatre filles et deux garçons : Pauline, Marie, Louis, Cécile, Louise et Georges.
Leurs nombreux descendants sont aujourd’hui surtout présents en Suisse, en France, au Royaume-Uni et en Amérique du Nord.